L’Eglise du Mouvement Péristaltique Inversé est née d’une volonté commune à ses trois principaux membres : créer une musique inerte, granitique, et pourtant ironique et hypersexuée… en bref, un agrégat de mélodies grinçantes, de rythmiques instables et de textes récréatifs. Si ce concept peut paraître limpide, sa mise en pratique a néanmoins souffert de la paranoïa sans cesse grandissante des musiciens et, par-dessus tout, de leur incapacité à considérer tout produit fini autrement que comme une entité douée de raison.
Fondateur du groupe, principal compositeur et parolier, le Doktor Honti fut rapidement rejoint par le Sénéchal (son alter ego autiste, créature immatérielle dont la guitare végétale mais néanmoins acérée s’avéra vite indispensable à ses projets), et le Chaman Doria (personnage volatil maniant une clarinette à la fois sublime et éminemment douteuse). Avec Honti aux commandes, le Sénéchal tapi au fond du grenier et le Chaman égaré entre deux forêts figurées, la musique de ce power-trio du futur finira par prendre forme : ensemble, ils accoucheront d’une flaque d’eau verte qui, sous l’éclairage adéquat, adoptera parfois les contours d’un disque.
Au fil des mois et des rencontres, les rangs de l’Eglise s’étofferont : son historique garde aujourd’hui la trace d’un certain nombre de collaborations - éphémères mais toujours enrichissantes. Parmi elles : Vasile M. (élans lyriques et élans de doute) ; Charlotte G. (relents de bile et monologues haineux) ; Véronique G. (gémissements et murmures licencieux) ; Scapegott (mégalomanie barbiturique) et Laure D. (photographie déviante et médiation érotique).
Le deuxième album de l’Eglise est en cours de préparation, et verra, selon le Doktor Honti, l’intégration d’un certain nombre de nouveaux membres, dont le descriptif est disponible ici.